Portrait - Amine Hebri, jeune espoir du foot
Publié mercredi 1er juin 2011 à 12h27.
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Cet article fait partie de la newsletter n°53, du 1er juin 2011.
Il s'appelle Amine. Il est né il y a 21 ans à Athis-Mons et certains diront que, dès sa naissance, il avait un ballon au pied. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'Amine est footballeur professionnel. Et c'est à Athis qu'il marque ses premiers buts. Portrait d'un jeune athégien réalisant son rêve de gosse.
Amine Hebri sur le plateau de l'émission Canal Foot de Canal Algérie
Tout commence au FCAM
Il a tout naturellement commencé le foot comme des milliers de gamins en s'inscrivant dans un des clubs de sa ville. C'est donc au Football Club d'Athis-Mons qu'Amine a commencé à évoluer sur le terrain à l'âge de 8 ans. Il y reste 4 ans au poste d'arrière gauche avant d'être repéré par le FC Nantes. C'est ainsi qu'Amine quitte Athis-Mons à l'âge de 12 ans pour rejoindre le très connu et formateur FC Nantes.
Équipe du Football Club d'Athis-Mons (FCAM). Tout en bas à gauche, Amine Hebri - 2000 - Photo : FCAM
« Mon cœur battait très fort quand je suis parti d'Athis. C'était la première fois que je quittais ma famille. À douze ans c'est un peu jeune mais nous savions tous que c'était une chance énorme qui s'offrait à moi et que je devais la saisir quel que soit le sacrifice que cela demandait » nous confie Amine.
Une formation solide
La formation nantaise fait partie des meilleures d'Europe. Plusieurs joueurs formés au FC Nantes ont ensuite mené une carrière internationale. Parmi eux, trois joueurs champions du monde en 1998 et d'Europe en 2000 : Marcel Desailly, Christian Karembeu et Didier Deschamps. De quoi faire rêver Amine. Selon lui, « le FC Nantes est une énorme école du foot mais aussi une énorme école de la vie. J'y ai appris beaucoup dans mon sport mais j'y ai aussi beaucoup appris dans ma vie d'homme. ». Amine y est resté trois ans avant de rejoindre le Paris Saint Germain pour trois autres années.
Des débuts difficiles
À la fin de sa formation au PSG, Amine signe un contrat avec le FC Baulmes, club de 2e division suisse. C'est le début d'une période difficile pour lui mais sa passion du sport est plus forte que tout. Amine persiste. Le club suisse a connu des difficultés financières entraînant ainsi que sa rétrogradation dans le classement. Amine le quitte à la quête d'un nouveau club et pense voir son rêve se réaliser après avoir passé un essai au très prestigieux Atlético Madrid. Mais c'est sans compter sur un agent trop zélé.
« Mes parents ne pouvaient pas m'accompagner à Madrid, j'y suis donc allé seul. Je me suis concentré sur mon jeu et j'ai laissé un agent négocier avec le club. Les essais se sont prolongés, signe que je les intéressais vraiment. Le club a proposé à mon agent un contrat de trois ans en tant que stagiaire professionnel. Il a pensé pouvoir obtenir plus et a refusé. Les négociations se sont arrêtées là. » nous raconte Amine. Mais pour autant Amine ne se laisse pas abattre. « J'ai gardé un moral d'acier même si la période du mercato était terminée. Je crois en mon jeu, en mes qualités et je veux continuer à croire en mon rêve ». Amine rentre donc à Athis-Mons et signe une licence amateur au club de Viry-Chatillon.
Enfin la reconnaissance
Match Algérie/Tunisie, le 17 novembre 2010. Amine, maillot n°3.
En janvier 2011, enfin, les efforts d'Amine sont récompensés. Il signe un contrat professionnel avec l'ES Setif, club algérien de 1ère division, jusqu'en juin 2014. Quand on pose la question à Amine de savoir quelles sont les personnes qui l'ont le plus influencé dans ses choix sportifs, il nous parle tout naturellement de ses parents qui « ont été les atouts majeurs de la réussite ».
Quels rêves pour l'avenir ?
Aujourd'hui Amine évolue en Algérie et est ravi. Mais s'il avait l'opportunité d'intégrer le PSG alors il concrétiserait totalement son rêve d'enfant.
Et le tableau serait complet s'il pouvait un jour jouer un match avec comme co-équipier Zizou, parce que, comme le dit si bien Amine, « c'est un magicien ».